L'IRDES a mené une enquête à Lille auprès de bénéficiaires potentiels à l'aide à l'acquisition d'une complémentaire santé (ACS), afin de comprendre les raisons de non-recours pour pouvoir améliorer l'efficacité du dispositif.
Cette aide financière a pour but de favoriser l'accès aux soins à des personnes aux revenus modestes, mais ne pouvant bénéficier de la Couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C). En effet, l'absence de complémentaire santé constitue un frein au recours aux soins, en particulier pour les ménages les pauvres.
A Lille, la population identifiée comme éligible à ce dispositif cumule souvent difficultés économique et sociales et besoins de soins importants. Cependant, ils entretiennent des contacts réguliers avec le système de soins. Pourtant, le taux de recours à l'ACS est faible avec seulement 18% de personnes éligibles ayant entamé une démarche pour l'obtenir. Parmis les obstacles identifiés :
- le manque d'informations : les deux tiers des bénéficiaires potentiels ne connaissent pas le dispositif
- l'incertitude d'y avoir droit : certaines personnes sont couvertes par une complémentaire santé payée au prix fort alors même qu'elles sont éligibles au dispositif
- la complexité des démarches
- le prix de la complémentaire restant à charge.
A cela s'ajoute des difficultés propres aux personnes enquêtées : par exemple, plus d'un quart des enquêtés rencontrent des difficultés de lecture ou d'écriture.
Sources :
- Une étude menée à Lille précise les raisons du non-recours à l'ACS par les personnes éligibles. ASH, 03/04/2014.
- "Comment expliquer le non-recours à l'Aide à l'acquisition d'une complémentaire santé ? Les résultats d'une enquête auprès de bénéficiaires potentiels à Lille en 2009" in Questions d'économie de la Santé, n°195 - février 2014. 8 p.
Publié le 25 avril 2014