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Publication du dernier rapport de l'ONZUS

L’Observatoire national des zones urbaines sensibles (ONZUS) vient de publier ce qui sera son dernier rapport, l’Observatoire National de la Politique de la Ville (ONPV) lui ayant succédé en janvier 2015.

Présentant un état des lieux détaillé de la situation dans les zones urbaines sensibles en 2013, l’ONZUS a organisé son rapport en effectuant une analyse de la situation dans les quartiers – à l’aide de chiffres-clés présentés dans la première partie, avant de s’intéresser à la mise en œuvre de la politique de la ville – nouveau programme de renouvellement urbain, programmes de l’ACSÉ, rôle des intercommunalités dans la nouvelle géographie prioritaire.

 

Une situation qui reste alarmante

À la lecture des chiffres-clés relevés par l’ONZUS dans de nombreux domaines  - pauvreté ; chômage ; éducation ; santé ; tranquillité publique – le constat est implacable : la situation dans les zones urbaines sensibles s’avère encore extrêmement problématique.

Dans ces quartiers où réside 7% de la population française (4,4 millions de personnes réparties dans 751 zones urbaines sensibles), les difficultés en matière d’emploi, de sécurité, de pauvreté n’ont eu de cesse d’augmenter, creusant ainsi encore un peu plus l’écart entre ces quartiers et le reste du territoire français.

Les chiffres cités par l’ONZUS sont alarmants : la part des personnes vivant sous le seuil de pauvreté est trois fois plus importante dans les ZUS que sur le reste du territoire ; le taux de chômage des jeunes actifs  y est de 42,1% (contre 22,6% dans les aires urbaines environnantes) ;  on y observe un réel déficit de l’offre de santé ainsi qu’un recours moins systématique aux soins pour des raisons financières.

 

Des améliorations, encore trop limitées

Le rapport de l’ONZUS ne manque cependant pas de relayer quelques améliorations, que ce soit dans le domaine du chômage où l’on relève une tendance à la stabilisation entre 2012 et 2013 ou encore un taux d’établissement des entreprises dans les zones franches urbaines supérieur à celui enregistré dans les aires urbaines environnantes. Ces chiffres, pour encourageants qu’ils soient, ne doivent pas faire oublier que la majorité des indicateurs recensés dans ce rapport font état d’une réalité extrêmement difficile dans  ces quartiers.

 

Ce tableau dressé par l’ONZUS dans ce dernier rapport peut être lu comme un appel à poursuivre les efforts dans ces quartiers au sein de la nouvelle géographie prioritaire de la politique de la ville.

L’observatoire national de la politique de la ville, qui prend le relais de l’ONZUS sur ces missions d’observation et d’éclairage de la réalité vécue par les habitants de ces quartiers prioritaires, s’est d’ores et déjà vu confier de « nouvelles » missions, notamment l’évaluation des progrès en matière de participation des habitants aux instances décisionnelles de la politique de la ville ou encore l’analyse plus spécifique des discriminations et des inégalités entre les femmes et les hommes.

Publié le 29 mai 2015