Les services et équipements dédiés à la population incarne le dynamisme d’un territoire et son pouvoir d’attractivité sur la population du bassin de vie environnant. leur diminution cristallise souvent les passions car elle est perçue comme le symptôme, voire la cause, d’une décroissance démographique et économique, d’une perte d’emplois, d’une dégradation de la cohésion sociale et donc de la qualité de vie d’une localité.
L’acteur local a besoin d’une vision claire et objectivée pour analyser la distribution des équipements et mesurer l’accessibilité des services à la population sur son territoire. Or, si l’on connait de mieux en mieux la localisation des populations et des activités, force est de constater que celle des services devient plus complexe : les services se dissocient peu à peu des équipements classiques, les technologies numériques ont accéléré la rétraction des équipements mais ont aussi favorisé les distributions multicanal de services. Dans le même temps les besoins des populations et les modes de consommation évoluent parallèlement à des pratiques de mobilité qui changent suffisamment pour bouleverser les localisations commerciales.
De ce fait, des questions autour de la mesure de l’accès ou de l’accessibilité des services se posent : doit-on mesurer la proximité de la population à un service ou à équipement ? Comment rendre
compte du degré d’accessibilité d’un service ? Ces mesures s’appliquent-t-elles de la même manière sur tous les territoires, pour toutes les populations ?
Le séminaire 2016 est l’occasion de faire le point sur les travaux menés sur l’accès des services et des équipements dans différents domaines tant aux échelles nationales que locales.