Alors que les contrats de ville Quartiers2030 sont signés les uns après les autres depuis quelques semaines en Hauts de France, l'INSEE vient de publier une nouvelle Analyse sur la mobilité résidentielle des 653 400 habitants quartiers prioritaires de la politique de la ville entre l'année 2019 et 2020.
Plusieurs enseignements sont à retirer de cette étude avec un des taux de mobilité les plus faibles en France métropolitaine, puisque seules les régions de Corse, Provence Alpes-Côte d'Azur et Auvergne-Rhône-Alpes présentent moins de 16 % d"entrants ou sortants des QPV.
6 % de la population vivant dans les QPV y a emménagé entre 2019 et 2020 dans la région et 8% des habitants de ces quartiers ont quitté ces quartiers.
Rénovation urbaine ou encore logements vacants sont les 2 principales raisons de ce non équilibre entre sortants et entrants.
Il n'est pas étonnant de constater que les entrants en quartiers prioritaires ont connu une baisse de leurs revenus liée à la perte d'un emploi ou changement de situation familiale.
À l'opposé, le niveau de vie des personnes quittant les QPV est en augmentation et permet à 12 % de celles-ci de sortir de la pauvreté et à 20% des ménages d'avoir à la propriété.
Cette étude de l'INSEE a permis de distinguer 6 classes qui mettent en évidence leurs spécificités des 199 quartiers prioritaires en Hauts-de-France selon leur degré de mobilité, âge ou autre composition familiale.
Une très forte mobilité est recensée en région Nord-Pas de Calais et plus particulièrement en métropole lilloise.
Les statistiques sur les taux de mobilité entrante les plus faibles situent 8 des 10 QPV concernés dans le bassin minier avec pour principale raison une moyenne d'âge des résidents plus élevée et donc plus sédentaire.