Réalisé en partenariat avec une vingtaine d'associations et services – centres sociaux et centres de ressources politique de la ville -, ce travail de recueil de la parole a été conduit auprès de 250 habitants de quatorze villes, de Marseille à la Courneuve en passant par Bavans près de Montbéliard.
Un cri d’alarme
Ce rapport témoigne de difficultés dans les quartiers : sentiment de relégation, d’abandon et d’isolement, inaccessibilité des métropoles et donc de l’emploi, désertion des commerces de proximité, des médecins et des services publics. Les habitants expriment de la colère et une volonté de vivre dignement et de s’épanouir, en ayant accès aux loisirs, à des lieux de culture et d’échanges, mais surtout à des études et à un travail. Ils expriment leurs inquiétudes pour l’avenir et la jeunesse.
Le renouvellement urbain : source de préoccupations pour les habitants.
Outre ces sujets, les habitants expriment leurs difficultés face à la rénovation urbaine : la violence des démolitions, le sentiment que le renouvellement urbain fragilise le lien social, la difficulté de le reconstruire.
Face aux changements dans leurs quartiers, les habitants expriment leur désir d’être davantage écoutés et considérés sur des questions qui touchent leur quotidien. Ils déplorent que les décisions ne soient pas suffisamment concertées.
Des leviers pour améliorer la situation des QPV
Le rapport s'attache à dépasser le constat pour valoriser les leviers proposés par les habitants pour améliorer leur situation. Par exemple, la présence de certaines ressources est présentée comme décisive : les commerces, les médecins, la Poste, les équipements socioculturels, les éducateurs, la police de proximité, les gardiens d'immeuble, les transports en commun…
Retour d’expérience : quand les habitants se mobilisent.
Le rapport relate l'expérience de mobilisation des habitants du quartier Schuman à Melun, opposés à toute destruction. Prônant la réhabilitation pour éviter la destruction du tissu social et la hausse des loyers, les habitants réunis en collectif ont finalement obtenu gain de cause en juillet 2018.