Premières d'une série qui sera composéé de 9 études, publiée par l'INSEE, le SGAR, la DRJSCS et la Région Hauts-de-France. les trois études diffusées en cette fin d'année permettent de faire le point en termes de démographie et de positionnement au regard de l'emploi.
Dans une région jeune, une forte concentration des 15-29 ans autour de Lille et Amiens Les jeunes en Hauts-de-France [Laurent Lefèvre, Hugues Lermechin, Insee]
Environ 1 140 000 jeunes de 15 à 29 ans vivent dans la région Hauts-de-France en 2014. Avec près d’un habitant sur cinq dans cette tranche d’âge, la région est la plus jeune de France métropolitaine après l’Île-de-France. La moitié des 15-29 ans réside dans le Nord, ce qui en fait le département le plus peuplé de jeunes devant Paris. Entre 2009 et 2014, le nombre des 15 à 29 ans a diminué de 44 000 personnes en Hauts-de-France, soit la deuxième plus forte baisse régionale. La chute de la fécondité au début des années 1980 en est en partie responsable. Les migrations résidentielles, autre composante déterminante de la démographie des jeunes, sont par ailleurs défavorables en Hauts-de-France. Ce déficit migratoire concerne surtout les jeunes actifs ayant un emploi, même si ceux-ci déménagent principalement au sein de la région. Les agglomérations lilloise et amiénoise sont les principaux pôles d’attraction et concentrent une part importante des jeunes de la région. Les mouvements au sein des EPCI du bassin minier d’une part et du littoral d’autre part sont aussi nombreux. Enfin, le sud de la région attire des jeunes ménages du fait de sa proximité avec l’Île-de-France.
INSEE Analyses, n°88, 12/2018
Un pic de jeunes en 2030, une diminution à plus long termeLes jeunes en Hauts-de-France [Marie Michelle Legrand, Hugues Lermechin, Insee Hauts-de-France]
Si les tendances démographiques les plus récentes se poursuivaient, le nombre de jeunes de 15 à 29 ans atteindrait un pic en Hauts-de-France en 2030 avec 1 161 000 jeunes, soit 18 000 de plus qu’en 2013. Cette hausse serait cependant nettement moins marquée qu’en France métropolitaine : 1,5 % contre 5,6 %. Les Hauts-de-France enregistreraient ensuite une diminution importante du nombre de jeunes entre 2030 et 2050 de 7,8 %. Une réduction du déficit migratoire stimulerait la démographie des jeunes à moyen terme, tandis qu’une fécondité élevée maintiendrait le nombre actuel de jeunes sur le long terme. Malgré le vieillissement attendu de la population, les Hauts-de-France resteraient en 2050 la région la plus jeune de France après l’Île-de-France.
INSEE Analyses, n°89, 12/2018
Un éloignement de l’emploi plus accentué pour les jeunes des Hauts-de-FranceLes jeunes en Hauts-de-France [Auteurs : Kévin Fusillier, Hugues Lermechin, Olivier Pucher, Insee Hauts-de-France]
Parmi les 1 142 000 jeunes de 15 à 29 ans en Hauts-de-France en 2014, un sur quatre n’est ni en emploi, ni scolarisé. La région détient la part de jeunes au chômage la plus élevée de France métropolitaine avec 16,8 %. De plus, les personnes inactives non scolarisées sont surreprésentées dans la région. Le faible niveau de diplôme contribue à ce double constat. Les difficultés d’insertion, aggravées depuis 2009 par la crise, sont d’une intensité variable d’un territoire à l’autre au sein des Hauts-de-France. Les EPCI ruraux et de tradition industrielle connaissent la situation la plus dégradée avec un jeune actif sur trois au chômage. Les EPCI des principaux pôles universitaires accueillent des populations jeunes très diverses : nombre d’entre elles sont fortement diplômées et bien insérées tandis que d’autres – peu diplômées – restent éloignées de l’emploi. Enfin, la situation est moins défavorable pour les jeunes des EPCI périurbains : leur taux de chômage y est inférieur à la moyenne régionale.
INSEE Analyses, n°90, 12/2018