Le CGET, les élus territoriaux, des chercheurs et acteurs locaux sont intervenu au cours des différents temps qui ont rythmé la rencontre. Surreprésentée dans les quartiers Politique de la ville, l'Economie Sociale et Solidaire a un rôle à jouer dans le développement de ces territoires.
Dès les mots d’ouverture de la rencontre, quelques éléments clés ont été rappelés :
- L’ESS rassemble les activités qui concilient l’économique à l’Utilité Sociale ;
- la loi relative à l'économie sociale et solidaire de juillet 2014 qui donne pour la première fois une référence juridique à l’ESS ;
- la structuration de l’ESS permet d’apporter des réponses en termes d’emploi dans les QPV du fait que les actrices et acteurs de l’ESS ont toujours été historiquement et naturellement engagés sur ces territoires.
Le rapprochement réel des deux univers a été scellé par la loi Lamy instaurant un volet développement économique renforcé dans les contrat de ville à destination des quartiers prioritaires. Sur cette base, l’acculturation croisée constitue un levier pour agir au sein des quartiers prioritaires. Le croisement Politique de la ville et ESS peur en effet permettre de :
- Renforcer l’acte d’entreprendre au sein des QPV : entreprendre autrement et entreprendre collectivement ;
- Structurer les filières de l’ESS qui sont souvent composées d’activités qui apportent du lien social dans les quartiers Politique de la ville mais souvent peu visibles ;
- Faciliter la transversalité des politiques publiques par le décloisonnement des structures concernées ;
- Réaliser le diagnostic préalable dans les QPV pour s’appuyer sur leurs potentialités existantes;
- S’appuyer sur la dimension citoyenne et participative ;
- Changer le prisme de faire pour apporter des solutions.
Des défis restent néanmoins posés :
- Aborder la problématique du foncier et de l’immobilier : il s'agit de réfléchir aux solutions permettant aux acteurs souhaitant développer des activités en quartiers Politique de la ville de pouvoir obtenir le droit d’exploiter les immeubles, les pieds d’immeubles. A ce niveau, le partenariat avec les bailleurs est essentiel ;
- Faiblesse du secteur lucratif et sur-représentation de l'ESS dans les QPV. Ainsi, l'étude menée par l’Observatoire de la CNCRESS sur l’ESS et Politique de la ville dresse un état des lieux de la présence de l’ESS dans les QPV. Si la présence de l'ESS dans les QPV est loin d'être équivalente dans chaque région (la sur-représentation est nettement marquée en PACA, Hauts-de-France,Ile-de-France et Occitanie), il apparaît surtout une différenciation des secteurs d'activités ESS implantées entre QPV et hors QPV (moins de coopératives, beaucoup plus d'associations par exemple). L'ESS apparait néanmoins comme un relais moteur dans les quartiers prioritaires.
Pour plus d’informations sur cette étude, http://www.cget.gouv.fr/sites/cget.gouv.fr/files/atoms/files/etude_-_entreprises_de_less_dans_les_quartiers_politique_de_la_ville.pdf
- Quelques propositions
Les quatre ateliers ont permis d'avancer des pistes pour aller plus loin sur la manière de renforcer l’articulation entre la Politique de la ville et l’ESS, en particulier sur la place des habitants, les modalités d'accompagnement des initiatives ESS, leur essaimage et la mesure d'impacts, restitués sur le site du RTES: http://rtes.fr/Politique-de-la-ville-et-ESS,4928