Les constats dréssées en matière de violences sexuelles et sexistes dans le sport
Les comportements racistes, sexistes et homophobes sont encore trop présent dans les clubs sportifs et l’omerta qui règne à leur sujet, bien que brisée à de nombreuses reprises lors des différents scandales qui ont pu marquer le milieu ces dernières années, freine les mesures qui sont mises en place par ailleurs pour diminuer les risques de violences. Quelles soient d’ordre physique, psychologique ou sexuel, les violences dans le sport sont alimentées par des traditions et un écosystème patriarcal, et favorisées par une culture identifiée comme permissive par la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme.
Les engagements pris jusqu’ici par les pouvoirs publics et les institutions sportives pour réduire les risques ne manquent pas et se multiplient même depuis plusieurs années. En revanche ils sont jugés comme insuffisants par la CNCDH au regard du nombre d'usagers encore victimes de violences chaque année. En effet, les moyens alloués aux mesures permettant de prévenir les violences sexuelles et sexistes et d’accompagner les victimes sont loin d’être à la hauteur des discours et des annonces.
« Face à une culture sportive où l’omerta règne, il est urgent de créer une instance permettant de mieux répondre aux spécificités des violences sexuelles et sexistes au sein du milieu sportif » - CNCDH
Les recommandations de la CNCDH
Parmi les 15 recommandations de la CNCDH pour prévenir, protéger et accompagner en matière de violences sexistes et sexuelles, il est évoqué :
- La création d’un Centre pour l’Intégrité dans le Sport ;
- Le fait qu’une dépense minimale affectée à la lutte contre ces violences, à proportion de leur budget, soit imposée aux fédérations sportives ;
- Le fait que tout recrutement de personnels et toute candidature à des postes élus soient soumis à une vérification du fichier FIJAIS (Fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes) ;
- Le retour à l’obligation d’une délivrance annuelle du certificat médical justifiant de l'aptitude d’une personne aux activités sportives ;
- Le recensement et la publication au niveau national d’une liste d’associations disposant des compétences reconnues par l’État pour déployer des dispositifs d’aide à la reconstruction par le sport ;
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Retrouvez toutes les recommandations émises par la CNCDH dans leur avis n°A-2024-1.
Un avis établi après l’audition de nombreux acteurs et actrices du mouvement sportif
Parmi les personnes auditionnées dans le cadre de la constitution de cet avis par la CNCDH, il est notamment mentionné :
- Béatrice Barbusse, sociologue française, maîtresse de conférences à l’université Paris-Est Créteil, vice-présidente déléguée de la Fédération française de Handball ;
- Fabienne Bourdais, directrice des sports, déléguée ministérielle à la lutte contre les violences dans le sport, au ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques ;
- Roxana Maracineanu, en sa qualité d’ancienne ministre déléguée chargée des Sports ;
- Sabrina Sebaihi, députée, rapporteure de la Commission d’enquête relative à l’identification des défaillances de fonctionnement au sein des fédérations françaises de sport, du mouvement sportif et des organismes de gouvernance du monde sportif ;
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