Le MOUVES, Mouvement des Entrepreneurs Sociaux proposait une rencontre sur les territoires, l’entrepreneuriat social et l’innovation à Lille le 25 février. Cette rencontre faisait parti d'un cycle de débats organisés dans différnetes villes de France. Pour débattre à cette rencontre, Akim OURAL, qui a écrit le rapport « L'innovation au pouvoir ! Pour une action publique réinventée au service des Territoires » et Adjoint au Maire de Lille était accompagné de Thierry DU BOUETIEZ conseiller spécial du CGET sur les questions économiques, Sophie LETARTRE pour le réseau Alliances, Nicolas MATYJASIK, Professeur à Science Po Lille et Christophe ITIER pour la Sauvegarde du Nord qui accueillait cette rencontre.
Les échanges ont permis d’interroger le lien entre l’Etat et les associations locales, le rapport au citoyen et l’innovation sociale et économique.
L’innovation se trouvait pour Christophe ITIER dans de nouveaux types de rapports entre Etat et associations. Alors que le lien association-Etat s’est construit sur un rapport Bottom-Up, il s’était inversé depuis une quinzaine d’année dans un rapport top-down, via les appels d’offres et appels à projet. Pour Christophe ITIER, il y aurait nécessité de changer cette logique et d’innover sur les coopérations territoriales. L’une des clés pourrait être les Social Impact Bonds, un système de rémunération sur les impacts sociaux des projets ;
Pour Sophie LETARTRE du réseau Alliance et de So Biz Hub, l’exemple des intra-preneurs, c’est-à-dire des cadres d’entreprises qui vont porter des projets solidaires sont des innovations à encourager dans les grandes entreprises.
Pour Thierry DU BOUETIEZ, qui a pu exposer les actions du CGET sur le développement économique dans les quartiers et notamment la charte entreprises et quartiers, l’innovation existe dans les quartiers et elle doit être valorisée pour essaimer, c’est tout le sens de son association GNIAC.
Pour Nicolas MATYJASIK, la citoyenneté doit être réinterrogée et le rôle du citoyen dans la vie politique est en cours de changement, la citoyenneté serait à réinventer en s’inspirant d’une quinzaine d’année d’expériences de démocratie participative.
Pour Akim OURAL, la démocratie participative doit se réinventer pour donner toute sa place aux citoyens. Il a pointé la fin du processus débuté en 1999 avec le rapport Mauroy et qui a donné naissance aux conseils de quartiers, qui peinaient, quand il en était président à se renouveler et à atteindre les objectifs citoyens qui étaient fixés. Sur l’innovation, il a souhaité la mise en place de laboratoires d’innovation sociale dans les régions pour diffuser les innovations locales en prenant l’exemple du travail mené par la 27ème région.