Au fil des tests de situation qui se succèdent, le constat est sans appel: les comportements évoluent fort peu en matière de discrimination dans la recherche d'un logement locatif privé. Les candidats ayant un nom de famille évoquant une origine étrangère restent ainsi largement désavantagés dans l'accès au logement par rapport aux candidats dont le nom est à consonnance française. Ce projet de recherche porté par le laboratoire Travail Emploi et Politiques Publiques (TEPP) du CNRS a fait l'objet d'une convention avec le Défenseur des droits et le Ministère de la Cohésion des Territoires et des relations avec les collectivités territoriales. Cette étude a consisté a envoyer un courrier nominatif de rappel du cadre légal à des agences immobilières identifiées comme discriminantes. 343 agences ont été repérées au regard du premier testing réalisé auprés de 3260 agences. La constitution d'un groupe temoin et le suivi des effets à 3, 9 et 15 mois après reception du courrier pour l'un des deux groupes permet d'affirmer que cet outil est un "puissant" réducteur des situations de discriminations. L'étayage de cette étude et de ses résultats ouvrira sans nul doute des débats sur les différents moyens de lutter efficacement contre les discriminations dans l'accès au logement privé. 

Veuillez retrouver la synthèse de cette étude via le lien suivant : https://www.defenseurdesdroits.fr/sites/default/files/atoms/files/836190380_ddd_micado_access.pdf [1]

Vendredi 25 octobre 2019 - 11:15