Un accompagnement intensif des publics les plus éloignés de l’emploi
Les publics les plus éloignés de l’emploi, et notamment les bénéficiaires du RSA, sont particulièrement visés par les mesures proposées dans le rapport de préfiguration. L’objectif est de systématiser l'inscription des bénéficiaires du RSA à France Travail. De plus, un « parcours d’accompagnement intensif » leur sera proposé, qui se traduira par la signature d’un contrat d’engagement unique impliquant 15 à 20 heures hebdomadaires dont l’objectif est de faciliter l’insertion professionnelle. Des expérimentations sont d’ores et déjà menées dans 18 départements en ce qui concerne ces nouvelles modalités d’accompagnement des bénéficiaires du RSA.
Le projet de Thibaut Guilluy prévoit également une « harmonisation des régimes de sanctions de Pôle Emploi et des départements », un renforcement des dispositifs d’incitation au retour à l’emploi et fait plus globalement état d'une nécessité d’échanger avec l’ensemble des parties prenantes sur l’évolution des conditions d’obtention des aides financières allouées dans le cadre de la recherche d’emploi.
Un travail de fond sur la formation professionnelle
Le rapport affiche une ambition forte en matière de développement des dispositifs d’aide à l’orientation et à la réinsertion tels que les contrats aidés et les territoires « zéro chômeurs », mais il prévoit surtout d’investir massivement dans la formation avec l’appui des régions. Les mesures proposées visent par ailleurs à harmoniser l’offre de formation et à mieux coordonner celles-ci avec les besoins en recrutement des entreprises afin de réduire drastiquement le nombre d’emplois non pourvus d’ici 2027.
Le coût estimé de l’ensemble des transformations nécessaires à la mise en œuvre de France Travail est de 2,3 à 2,7 milliards d’euros et devrait s’étaler de 2024 à 2026.