Au global, cinq millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté en France (seuil de pauvreté à 50% du niveau de vie médian, soit 855€/mois). Ce chiffre est en augmentation depuis dix ans, notamment depuis la crise de 2008 : + 600 000 personnes.
Le rapport propose une analyse territoriale de ces situations de pauvreté, qui permet d’éclairer l’action de la politique de la ville pour réduire les inégalités territoriales.
Un taux de pauvreté de 40% en moyenne dans les QPV
Le taux de pauvreté au seuil à 60 % du niveau de vie médian dépasse 40 % dans les 1 400 quartiers les plus pauvres de France, dits « prioritaires » et qui représentent 8 % de la population totale. En comparaison, le taux de pauvreté des villes qui comprennent au moins un quartier prioritaire est inférieur à 17 %, soit 2,6 fois moins.
Une pauvreté majoritairement urbaine
Si la concentration de pauvreté est importante dans ces quartiers, les QPV regroupent « seulement » un quart des personnes les plus pauvres. Selon l’ONPV, la moitié de la population pauvre vit autour de ces quartiers. L’analyse de la localisation de la pauvreté pour l’autre moitié présente deux autres pôles : les agglomérations sans quartiers prioritaires et enfin la France périurbaine (petites villes et milieux ruraux). Ces données mettent en évidence que les personnes pauvres vivent en majorité en zone urbaine et non en zones périurbaines et rurales, contrairement à la thèse de la France périphérique[1].
Des quartiers avec plus de la moitié de la population en situation de pauvreté
Au-delà des moyennes, l’observatoire fait ressortir la situation particulière d’un certain nombre de quartiers où plus de la moitié de la population est pauvre, pouvant même atteindre 80% des habitants. 105 villes de plus de 10 000 habitants sont concernées par ce phénomène.
Retrouvez l'analyse complète de l'Observatoire des Inégalités :