Lancée en septembre 2018, la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté vise à répondre aux problématiques de reproduction de la pauvreté, de précarité des jeunes, d’insertion et d’accès aux droits.
Elle s’appuie sur deux orientations prioritaires : la lutte contre les inégalités sociales dès le plus jeune âge et l’engagement d’une politique de sortie de la pauvreté par l’insertion et l’emploi. La crise sanitaire, aggravant les inégalités déjà constatées, certaines mesures ont été renforcées pour parer à l’urgence sociale.
Pour remédier aux fonctionnements cloisonnées constatés dans le passé, la Stratégie se déploie dans un cadre interministériel. Elle est donc portée par plusieurs ministres au niveau national, et au niveau territorial par des commissaires à la lutte contre la pauvreté, placés auprès des préfets de région. D’autre part, elle doit mobiliser les compétences des collectivités territoriales (conseils régionaux, départementaux, communes). Pour ce faire, elle est construite sur des contractualisations avec ces collectivités, autour d’objectifs socles et d’objectifs spécifiques, définis par les collectivités en fonction du contexte territorial.
D’autre part, pour co-construire des projets de proximité, répondant au mieux aux besoins des personnes, la Stratégie doit s’appuyer sur des synergies avec le secteur associatif, les entreprises et les personnes concernées.
Pour en savoir plus sur les avancées, les chantiers en cours, les mesures exceptionnelles ou à plus long terme, découvrez le bilan d’étape octobre 2021.
Dans le bilan régional, on retrouve les Hauts-de-France à la page 19
Sont rappelés les principaux enjeux et les priorités arrêtées pour la région, comme :
- La construction de nouvelles réponses interassociatives à la précarité alimentaire révélée par la crise sanitaire et l’accélération de l’accès au logement des personnes sans domicile ainsi que la résorption des bidonvilles, en particulier sur la métropole européenne de Lille.
- La relance inclusive par le renforcement de l’accompagnement vers l’emploi de ceux qui en sont le plus éloignés, en particulier sur le bassin minier, la Sambre Avesnois Thiérache et le bassin creillois, où les taux de chômage sont les plus importants, mais où le nombre d’allocataires du RSA a aussi pu retrouver dès le 2e trimestre 2021 son niveau l’avant la crise sanitaire, en partie grâce à l’union des forces de Pôle emploi et des conseils départementaux ;
- La lutte contre le décrochage des 7,8 % de jeunes de 16 et 17 ans qui ne sont ni en emploi ni en formation (ce taux étant le plus élevé de toutes les régions) par la mobilisation conjointe de l’éducation nationale et des missions locales.
A savoir que le taux de pauvreé en région s'élève à 18.3 %.
Le bilan évoque également quelques faits marquants ou projets intéressants comme la création de 20 nouvelles épiceries solidaires ou l'action de la fondation Break poverty à Béthune.
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