En juin dernier, l’association Ville & Banlieue a lancé auprès de ses adhérents une vaste enquête sur la question de l’éducation dans les quartiers de la politique de la ville. Si seules 19 villes ont répondu au questionnaire (soit un quart des adhérents), les résultats de cette enquête qui viennent d’être publiés donnent à voir un premier panorama détaillé – 14 thématiques abordées - des enjeux de l’éducation dans les quartiers prioritaires.
Un partenariat jugé inégal et qui reste à consolider
Les résultats de cette enquête témoignent d’une forte implication des communes, qui sont nombreuses à mentionner un appui particulier – sur leur fonds propres - envers les écoles situées en quartiers prioritaires.
En conséquence de cet engagement fort, celles-ci attendent en retour une implication de l’éducation nationale dans les stratégies éducatives de territoires et plus particulièrement dans le cadre des projets éducatifs de territoire.
La réforme des rythmes scolaires en question
Interrogés sur les effets de la réforme des rythmes scolaires, les acteurs pointent qu’en l’attente d’une « évaluation rigoureuse » permettant d’en mesurer concrètement les effets, les moyens dédiés à cette réforme sont d’ores et déjà considérés comme insuffisants.
Carte de l’éducation prioritaire et mixité sociale
La carte de l’éducation prioritaire est considérée par beaucoup comme trop « rigide », ne permettant pas de s’adapter aux difficultés et spécificités locales.
Par ailleurs, si la question de la mixité sociale se pose effectivement dans les écoles, où elle est parfois complètement inexistante, elle est surtout vécue comme un reflet de l’absence de mixité sociale dans les quartiers eux-mêmes.
Au-delà de ce que permet le recours aux crédits spécifiques – ANRU, politique de la ville – la question de la mobilisation des crédits de droit commun sur ce sujet reste au cœur des préoccupations et des interrogations.
